Identité natioquoi?

Je date, je sais. Il n’empêche que comme je suis pas tellement à la page, parce que j’ai un peu fait l’autruche (oui oui, honte à moi, et les flammes de l’enfer sur ma famille jusqu’à la 37ème génération),et alors que cet insipide débat aurait dû se clôturer en grande pompe avant-hier (prenez ça comme une rétrospective, tiens, c’est plus classe que l’aveu de mon inculture crasse), je suis partie m’égarer sur la Grande Toile d’Araignée Mondiale afin de vomir me cultiver un peu.

D’abord j’ai appris à énumérer les symboles de la Frrrance, sur le site du gouvernement. Et puis aussi que ça serait bien, quand même, que les jeunes puissent avoir l’occasion d’entonner au moins une fois l’an notre bel hymne. Je cours faire un sondage chez les potes de mon petit frère, je suis sûre et certaine qu’ils trépignent déjà de joie. Que ce site, aussi, dépend de celui du ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire. Sobrement intitulé immigration.gouv.fr. (ça fait rêver).

Après, je me rends compte à quel point le ministre dudit ministère a une belle tête de vainqueur (comment ça, c’est du délit de faciès?).

Puis, toujours sur cet édifiant site, je découvre que l’on parle de “l’affaire de la Burqa”. Moi, désolée, mais mon pauvre cerveau, quand il lit ça, il pense à ça. Et du coup, il se dit que ce débat républicain peau de lapin la maitresse en maillot de bain, c’est ça.

Entre temps j’ai découvert pèle-mêle que Ségolène Royal était fétichiste, qu’il y a un vrai et un faux débat sur l’identité nationale, que Marine Le Pen veut supprimer la double nationalité (je serais bien emmerdée, tiens), que les français vont se faire dépecer vivants par ces hordes venus d’ailleurs,et tout et tout, et j’ai régurgité mon déjeuner.

Mais surtout, je me suis rendue compte que je vouais toujours un culte brûlant de dévotion à la bande d’Action Discrète, parce que comme d’habitude ils ont tout compris, et encore mieux que Peillon :